Yvain, le chevalier au lion. Fin du
récit
Action et personnages
1.
Pourquoi les deux chevaliers combattent-ils alors qu’ils sont amis ?
Les deux chevaliers,
bien qu’amis, combattent parce qu’ils défendent chacun la cause d’une des deux sœurs
et qu’ils ne se sont pas reconnus. D’ailleurs, le combat cesse dès qu’ils
révèlent leur identité.
2.
Pourquoi le lion n’arrive-t-il qu’à la fin du combat ?
Le lion n’arrive qu’à
la fin du combat parce qu’Yvain l’a laissé dans l’endroit où il a dormi la
veille. Mais surtout, si le lion avait été présent, il serait venu en aide à
Yvain et aurait tué Gauvain.
3.
Arthur dit à l’aînée qu’elle s’est trahie. Quelle étourderie a-t-elle commise ?
La sœur aînée a commis
une étourderie puisqu’elle s’est reconnue dans « la demoiselle qui a privé sa sœur
de sa terre et l’a déshéritée par la force et sans pitié ». Le roi l’a ainsi
prise au piège.
4.
Pourquoi Yvain tombe-t-il « tout armé » aux pieds de sa dame ?
Yvain garde ses armes
afin que Laudine ne puisse pas le reconnaître : cela permet de prolonger le
quiproquo.
5.
Pourquoi Laudine se dit-elle « bien attrapée » ?
Laudine est bien
attrapée parce qu’elle a juré d’aider le chevalier à obtenir le pardon de sa
dame sans savoir qu’il s’agit d’elle-même !
6.
Pensez-vous que Laudine se réconcilie avec Yvain seulement pour respecter son
serment ?
Laudine veut certes
respecter son serment mais le texte dit aussi qu’Yvain « est aimé et chéri de
sa dame. » On peut donc penser qu’elle lui pardonne aussi par amour. Depuis le
début du roman, Laudine est le personnage du revirement et elle fait preuve de
peu de cohérence psychologique (rappelons qu’elle est tombée amoureuse d’Yvain
deux jours après lui avoir voué une haine féroce).
7.
Comment Yvain a-t-il « payé » son aveuglement ? Rappelez les différentes
épreuves qu’il a subies.
Yvain a payé son
aveuglement par maintes épreuves : il a sombré dans la folie et mené la vie
d’un sauvage ; il a ensuite combattu plusieurs adversaires redoutables pour
sauver des jeunes filles, prouvant ainsi qu’il savait se montrer charitable et
respecter ses engagements.
Langue
8.
Justifiez l’emploi des majuscules à « Amour » et « Haine ». Où a-t-on déjà
rencontré ce procédé ?
On trouve des
majuscules à « Amour » et « Haine » parce que ces deux sentiments sont
personnifiés.
9.
Relevez, dans les deux discours d’Yvain et de Gauvain, les marque de grand
respect qu’ils s’adressent. Quelle attitude adopte chaque chevalier vis-à-vis
de l’autre ?
On relève des
superlatifs et des comparatifs. Chaque chevalier fait l’éloge de son adversaire
et se dit inférieur ou égal à lui. Le narrateur n’entend donc pas décider
lequel des deux chevaliers est le plus valeureux.
10.
Lunette monte un « palefroi » : de quel type de cheval s’agit-il ?
Un palefroi est un
cheval de parade et de cérémonie.
Genre ou thèmes
11.
Si les deux chevaliers se révèlent égaux en force, quelle supériorité morale a
Yvain sur Gauvain ?
Quand ils se
reconnaissent, les deux chevaliers rivalisent de courtoisie : chacun attribue
la victoire à l’autre. Yvain a toutefois une supériorité morale sur Gauvain :
il a défendu la cause juste.
12.
Quel rôle a le roi à la fin du combat ?
À la fin du combat, le
roi doit trancher la querelle, les deux champions s’étant montrés d’une force
égale. Il décrète donc que l’aînée est dans son tort. Le roi a en effet le droit
de légiférer à partir du moment où les deux champions s’en remettent à lui.
13.
Montrez que le quiproquo entre Laudine et Yvain se poursuit ici.
Le quiproquo entre
Yvain et Laudine se poursuit car elle ne comprend pas que la dame dont il est
question n’est autre qu’elle-même !
14.
D’après Chrétien, qui a inventé l’histoire d’Yvain ? Que peut-on en déduire sur
la définition de l’auteur au Moyen Âge ?
Chrétien ne serait que
le conteur d’une histoire inventée par des auteurs précédents. Il n’y a pas de
réelle « propriété littéraire » au Moyen Âge : les auteurs puisent dans des
légendes la trame de leurs récits. Par exemple, les héros sont des personnages
déjà existants, avec leurs caractéristiques propres.
15.
Recherchez qui sont Tristan et Iseult et expliquez pourquoi l’on peut aussi les
qualifier d’« amants parfaits ».
Plusieurs auteurs
(essentiellement Thomas et Béroul) ont raconté la légende de Tristan et Iseult.
Tristan est le neveu du roi Marc de Cornouailles. Il est chargé d’aller
chercher en Irlande la belle Iseult, promise au roi. Mais les deux jeunes gens
boivent par erreur un philtre d’amour qui était destiné aux futurs époux. Les
voici liés à jamais par un amour invincible